Algan 12 bis (début cht 8)
Séance n°12 bis
Chapitre 8 : Croissance, développement et inégalités
Introduction :
Quelles sont les sources de la croissance?
Pourquoi existe-t-il des inégalités de développement entre pays ? Quels sont les liens entre inégalités et croissance ?
Quelle relation entre culture, démocratie et croissance ?
Quelles politiques économiques pour la croissance et le développement ?
Partie 1: Les faits à expliquer.
I. Les faits stylisés de la croissance
1.1 Un phénomène nouveau
Revenu annuel par habitant en $1990. On voit que pendant longtemps, le taux de croissance du revenu par habitant était nul. Jusqu'en 1800, d'une année sur l'autre, meilleure récolte ou mauvaise récolte, mais un français en 1800 avait le même tx de croissance du revenu qu'un habitant en 1000.
A partir du XIXe, décollage de certains pays.
Pourquoi la révolution industrielle s'est produite et ne s'est pas initiée ds ts les pays.
Vrai décollage : capitalisme avancé, taux de croissance du PIB total de 2.5%. Chaque année à partir de là, on se met à produire plus de richesse par habitant.
Fossé = 2e GM. Taux de croissance augmente énormément dans les pays affectés par la guerre (Japon, Alld). Après cette période, taux de croissance moyens de l'ordre de 2%
GDP per capita = revenu par habitant corrigé de l’inflation.
On remarque que, à partir de 1980, décollage de a croissance dans le monde. L’ensemble des commentateurs politiques ne cessent de stigmatiser la situation des années 80-90 : c’est faux, croissance incroyable, mais focalisée sur les pays émergents.
Cependant hausse focalisée sur certains pays.
Ici : rectangles : Asie du SE / tirets : Europe de l’Est. On remarque que la croissance a été tirée vers le haut par les pays d’Asie, et certains pays d’Europe de l’Est (après la transition) se mettent à croître à partir de la fin des années 1990.
Conséquences très importantes en termes de pauvreté.
Petits ronds gris = Afrique subsaharienne. La hausse de la croissance mondiale ne leur a pas profité, les taux de pauvreté continuent à augmenter.
Ds ts les pays, cet indicateur diminue de façon drastique, bon indicateur de développement.
1.2 Pourquoi des inégalités entre pays ?
Décollage Fce et US fin XIXe-début 20e. Certains pays sont restés au même niveau, et pays d’Afrique subsaharienne sont au même niveau que les pays européens avant la révolution industrielle à fortes inégalités de dvpt.
è Evolution actuelle des inégalités entre pays
- Inégalités inter-pays se sont réduites au cours des dernières décennies mais distribution différente selon les régions : le drame de l'Afrique sub-saharienne.
- Définition : seuil de pauvreté absolu (moins de 1$ par jour) ou relatif – relativement aux citoyens d’un pays donné, relatif au pays (moitié du revenu médian).Avantage du seul de pauvreté relatif : permet de comparer ce qui se passe à l’intérieur d’un pays. Mais incomparable entre pays. Pour comparer les pays entre eux, on a plutôt recours au seuil de pauvreté absolue.
*
Graph de gauche : Seuil de Sala-i-Martin avec 2$ par jour. En 1981, près de 25% mondiale vit sous le seuil de pauvreté. Ce seuil a baissé de façon drastique, jusqu’à 18% de la population mondiale.
Seuil de Sala-i-Martin avec 1$ par jour : près de 12% de la population mondiale en 1981, 5% en 2000.
Seuil de la world bank calculé différemment.
Taux de pauvreté ds le monde a donc baissé. Mais pourquoi, en dépit de cette baisse, situation tjrs alarmante dans certains pays ? Car disparité dans les pays qui ont réussi à se développer (Chine/Inde) et l’Afrique Subsaharienne.
Graph de droite : composition de la population qui vit avec 1$ ou moins par jour. Moins en proportion de chinois & indiens, car développés. Part d’Afrique subsaharienne : ne cesse d’augmenter au cours de la période.
1.2 Pourquoi des inégalités entre pays ?
Part des richesses détenues par les 10% les plus riches en France, de 1900 à la fin du XXe siècle. Baisse drastique de cette part au court du siècle, rupture très importante suite à la 1GM puis à la 2GM. Cependant, retournement depuis les années 80-90
Part dans l’ensemble des salaires des 50% des salaires les plus faibles et des 10% des salaires les plus forts. Ordonnées : part totale des revenus détenue par les 10% des français les plus riches et les 50% des français les plus pauvres.
En 2005, les 10% les plus riches détiennent 28% des revenus totaux.
La part des 50% des plus pauvres ne cesse de diminuer.
Si on se focalise sur les très très hauts revenus, le millième des revenus (0.001%), cette part de revenu a augmenté au cours de la période 1998-2005 de plus de 25%.
Inégalités stabilisées en moyenne donc, mais explosion des revenus de la tranche supérieure.
Complément au cours n°12
Partie 2: Accumulation du capital et croissance
II. Accumulation du capital, technologie et croissance
- Quel cadre d'analyse pour penser la croissance ?
- Quel est le rôle de l'accumulation du capital ? Du progrès technique ?
- Premier cadre d'analyse : le modèle de Solow (1957).
2.1 La Fonction de production agrégée
è Production et facteurs de production
- Fonction de production agrégée F :
Relation entre la production Y (output) et les facteurs de production (inputs).
Y= F(K,N)
- Exemples d'inputs : 2 facteurs de production
* Travail N
* Capital K
F traduit l'état d'efficacité de la production lorsque l'on combine travail et capital. Elle synthétise comment, en mélangeant ces facteurs, on est capable de produire de nouvelles richesses.
Jusqu'aujourd'hui dans les cours, on ne raisonnait à CT que sur la quantité de travail, capital donné. Lorsque l'on raisonne à LT, on peut parler d'accumulation du capital, avec l'épargne le stock de machines s'accroît.
- La fonction de production synthétise l'état de la technologie : elle nous donne la quantité de production peut-on obtenir pour une quantité donnée de facteurs capital et travail.
è Technologie
- Innovation de procédés ou de produits qui permet une meilleure organisation entre capital et travail :
- Exemple de procédés : révolution tayloriste : Organisation complètement différente du travail et du capital. Avant, un travailleur et sa machine faisaient l'ensemble des taches. A partir de Taylor, division du L, un travailleur = une tâche. Organisation plus efficace avec la mm quantité de capital, mais production totale augmente.
- Exemple innovation de produits : TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) permettent d'augmenter largement la productivité. Par ex, même travailleur peut être en coordination avec l'ensemble des travailleurs grâce à internet, donc capacités de production accrues.
- Environnement institutionnel, culture : la fonction de production mesure l'étendue des droits de propriété sur les facteurs et les profits. Le système des lois et le régime politique aussi influent, cela détermine si la production peut être accaparée par un despote par ex. Plus grande efficacité du travail et du capital si droits de propriété et environnement politique stable.
è Rendement d'échelle
- Quelle relation entre production totale et quantité de facteurs ? Si doublement de chaque facteur dans un pays, quel est l'impact sur la production ? Est elle doublée, plus que doublée ou augmentera moins que proportionnellement ?
- Hypothèse de rendements d'échelle constants
La production augmente dans les mêmes proportions que l'ensemble des facteurs. Si l'échelle de l'économie est doublée, la production sera doublée.
2Y = F(2K,2N)
aY = F(aK,aN) --> a coefficient quelconque
Si situation que rendements d'échelle croissants : doublement de qté de travail et de capital = plus que doublement de la production. Pertinent dans les situations de "learning by doing" : plus on produit, plus les travailleurs apprennent sur le tas par l'expérience, plus l'efficacité est grande.
Si situation de rendements d'échelle décroissants : suite à une augmentation par un facteur donné de K et de N, production aurait augmenté moins que proportionnellement.
è Rendement d'un facteur donné
Quel est l'impact sur la production d'une augmentation de laquantité d'un facteur (ex : K) lorsque l'autre facteur reste en qté fixe ?
à Exemple : augmentation du K
- Supposons la qté de travail N donnée et fixe.
- Quel sera l'impact sur la production de ces travailleurs d'une hausse du stock de machines K ?
* A prori, une hausse de K augmentera Y.
* Mais une même unité de capital supplémentaire va entraîner de moins en moins d'augmentation de production au fur et à mesure que le stock de capital s'accroît.
= Loi des rendements décroissants pour un facteur.
Ex : Recette de crêpes !
Eau + farine. Si on veut augmenter le stock de crêpes mais qu'on augmente juste la qté d'eau. Si on dilue la farine avec plus d'eau, marginalement on pourra augmenter la qté de crêpes. Ms au bout d'un moment, ce ne sera plus efficace, et ce ne sera plus des crêpes que l'on fera.
àLoi des rendements décroissants
- Si un des facteurs de production et fixe, une augmentation des autres facteurs accroît la production, mais moins que proportionnellement.
- On peut vérifier cette loi empiriquement assez facilement et ds bcp de situations (autre ex : augmentation de bâtiments pr le mm nombre de travailleurs).
2.2 Production par travailleur
è Production totale et production par travailleur.
- La richesse d'un pays se mesure par la production moyenne, ou encore la production par travailleur, et non la production totale. Ce qui compte, c'est de savoir si un français en 2008 est plus riche qu'un français en 1900.
- Ex : Si la prod d'un pays double au cours d'une période, mais que sa population quadruple, la richesse par personne diminue au cours de la période.
è Production et capital par travailleur
à Quelle relation entre capital par travailleur et production par travailleur ?
- Capital par travailleur : K/N
- Production par travailleur : Y/N
- Si la fonction de production est à rendement constant, en posant a=1/N, on obtient :
Y/N = F(K/N,1)
à Représentation graphique
- Production par travailleur est une fonction croissante du capital par travailleur. plus un travailleur dispose de capital, plus il pourra produire (ex de l'ouvrier d'industrie qui dispose de plus de machines pr produire).
- Mais rendement décroissant : au fur et à mesure que le stock de capital pour un travailleur s'accroît, sa production augmente, mais d'un montant de plus en plus faible.
à RELATION CONCAVE
Loi fondamentale pour comprendre qu'à LT, les sources de la croissance de la richesse pour un travailleur donné ne vient pas de l'accumulation du capital mais d'autres facteurs (capital humain, innovation, technologie...)