[DD] Séance 2 du 14 octobre 2008
Institutions politiques : Duhamel's debates.
(séance 2)
Duhamel introduit son sublime cours par un discours pdt de très longues minutes sur l'absolue nécessité de remplir son put... de questionnaire de mer.., puis en nous vantant les avantages infinis des e-cours et que par conséquent : NON, il ne laissera pas en ligne ses cours plus lgtps. Légère concession tout de même : peut-être remettra-t-il la totalité des cours à la fin du semestre pour que nous puissions réviser comme des bourrins pdt une, voire deux (s'il se montre magnanime) semaines.
17h18 : enfin, début du cours. Une fille se lève et monte à l'estrade.
"Dans un régime parlementaire, est-ce obligatoire que le Parlement puisse renverser le gouvernement?"
"Dans un régime parlementaire, la définition stricte est la responsabilité du gouvernement devant le Parlement. Tout régime dans lequel le gvt peut être renversé par une des Assemblées est parlementaire."
C'était...la seule question.
Duhamel enchaîne donc. Sur un sujet passionnant, pensons-nous tous, retenant notre souffle. Et là...c'est le drame. Il s'excuse d'avoir fait une vieille faute d'orthographe dont on se fout éperdument "ingénerie" à la place d'"ingénierie" (si si, Johanna, comme "ingénieur")
Il raconte qu'il a appris un mot cette semaine : "pandemonium". La il s'auto-flatte en disant que même s'il devinait le sens, il ne s'est pas arrêté là, mais a activement cherché le mot dans le dictionnaire. A vous de faire de même.
17h26 : Il se met à se lancer dans la nécessité aboslue de la "prière quotidienne" (cad lire le journal tous les jours); il nous montre comment le cas de l'Adzerbaïjan est représentatif de la démocratie de façade (candidats différents, mais c tout : en réalité : main-mise sur les élections, le fils du président sortant va être élu président...); tout ce cas étant relaté dans Le Monde de ce soir, daté de demain.
17h30 : il s'attaque ENFIN à la présidentielle américaine et appelle trois guignols à monter sur l'estrade pour qu'ils nous montrent "le fruit de leur travail"
La meuf commence a dire que c'était un débat très libre, les candidats pouvaient bouger, les questions étaient posées par une quarantaine d'électeurs indécis, etc. et LA, c ENCORE le drame : le video de Public Sénat préparé par les gars ne se lance pas, donc Duhamel intervient et parle à la régie. Duhamel dit alors EXPLICITEMENT qu'il va "remplir le vide en papotant".
Il se met à demander à la salle qui a entendu parler de l'"effet Bradley"; maire noire extrêmement populaire. Tout le monde était certain qu'il allait gagner, car tous les sondages (y compris à la sortie des urnes!) le donnait gagnant. C'est comme le vote Lepen, cette incapacité à avouer qu'on ne vote pas pour un Noir populaire...
Intermède terminé. Reprise de l'exposé.
La meuf raconte n'importe quoi, je me demande si elle l'a vu le débat (j'étais debout en live), donc genre elle est trop vague : "les deux candidats sont d'accord pour dire qu'il faut mettre fin a la crise (sans blague) mais il ne propose aucune solution précise...McCain propose des rachats d'argent douteux...Fin c un peu confus."
Différence majeure, en revanche, sur la santé. Pour Obama, la protection sociale, c'est un droit; pour McCain, une responsabilité.
Duhamel reprend la main, mais encore interrompu par la reprise de la video. Ca bugge sévère, on comprend presque rien.
Pour Duhamel, et la j'suis trop d'accord : Obama semble beaucoup plus présidentiel que McCain dans sa posture.
Mais les meufs lui disent qu'ils vont en parler plus tard, donc Dudu shut the fuck up.
Consensus des deux candidats autour des ressources pétrolières; les deux veulent arrêter la dépendance américaine, en favorisant le nucléaire.
Différences nombreuses en politique internationale : McCain n'arrête pas de montrer les limites en politique internationale d'Obama, mais la TEMPS FORT ils nous montrent un extrait naze sur une réponse soit-disant tuante d'Obama face à McCain, ou Obama dit en effet que McCain avait rien compris, que l'Irak n'avait rien à voir avec le 11 septembre, fin bon en mm tps c du vu et revu...
McCain ne veut pas négocier avec le "terrroriste" Ahmadinejad quand Obama est ready à discuter face-to-face avec lui.
En gros, quand McCain tente de séduire les nationalistes ("je vais réconcilier les Américains autour des valeurs de l'Amérique profonde") quand Obama tente de séduire les classes moyennes.
Mdr ils nous montrent un passage ultra gol-ri dont je ne me souvenais plus; McCain est vrmt taré : il sort : "We are the best importers, the best exporters, well, America has the best workers." :D :D :D :D
Tandis qu'Obama pr mettre en avant le côté "american dream" met en avant sa vie privée: il a bénéficié de bourses scolaires, "les fins de mois n'étaient pas tjs faciles pr ma mère, et j'ai réussi mieux q j'aurais pu nulle part ailleurs. Michelle aussi".
Ils nous montrent un autre passage, qui est sensé être LE passage où Obama gagne des points, parce qu'il arrête la "gueguerre" entre les deux candidats et recentre le débat sur les questions du public.
Les meufs se lancent dans une analyse HONTEUSE : genre Obama est surement plus convaincant parce qu'il est plus jeune (j'suis sur que Chirac a pu être plus convaincant que José Bové).
Elles concluent en disant qu'EN TOUTE OBJECTIVITÉ (loooooool) "Obama a pris le dessus sur le débat : il était plus convaincant, le symbole de l'union américaine face à un McCain paternaliste et très peu convaincant."
17h53 : Duhamel, visiblement ému, les applaudit en disant qu'elles ont fait un travail "exceptionnel". Il émet un toute petite réserve : ne pas dire que McCain a forcément perdu.
Il dit que si l'économie en berne et le président sortant rendent difficile l'élection d'un membre de son équipe, ce n'est pas une défaite fatalement : la preuve avec Nicolas Sarkozy.
Un des facteurs est la "story-telling" : il faut raconter une histoire, ou une vision de l'histoire, aux électeurs : pour l'élection de 2004, Bush allait protéger les Américains des terroristes et des homosexuels de Californie (lool).
Dans la même optique : Obama raconte une histoire, il va réunir son pays pour redonner aux Etats-Unis leur place d'antan.
Thank you M. Duhamel, it's over.